Angeles, Elliott Smith

Je poursuis, cette semaine, ma promenade à travers Either/Or, car, même si je vous ai parlé, la semaine dernière, d’une des plus belles chansons de l’album*, il s’agira, aujourd’hui, d’une des plus belles chansons du monde… La nuance n’est pas mince, mais il est certain qu'”Angeles” fait partie de ces rares œuvres qui assurent à leur auteur une gloire éternelle. Une guitare acoustique, un synthétiseur, qui est là pour créer une sorte de bruit de fond, et la voix douce et fragile d’Elliott ; c’est tout. Mais il y a tellement dans ce peu : l’accompagnement à la guitare, avec ce picking d’une extrême vélocité, mais sans que jamais ne soit convoquée une gratuite virtuosité, et la voix d’Elliott, au bord du sanglot, familière de la douleur, mais ne cédant pas à l’étalage de celle-ci, pudique et d’autant plus bouleversante. Il n’y a plus qu’à écouter cette voix qui s’est tue, maintenant.

“Angeles” est une chanson qui a été beaucoup reprise, et je me suis amusé à me promener sur les plateformes vidéo. Il est bien clair que personne n’arrive à la cheville d’Elliott Smith, mais certains ou certaines sont honorables : Amit Erez ou Kelsey Auria, en particulier, vous verrez bien…

*Voir ma chronique de “2:45am”.