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Nineteen Hundred And Eighty-Five, Paul Mc Cartney and Wings

Je vais décevoir beaucoup de gens : quand je regarde l’étagère où je range mes disques de Sir Paul, j’en vois deux, Chaos And Creation In The Backyard (2005) et une compilation de 2001, Wingspan. C’est tout. Vous me direz, John Lennon n’est pas mieux loti, parce que j’ai aussi une compilation. Quant à George Harrison, à part l’indispensable All Things Must Pass, rien d’autre. Et Ringo ? Ah bon ! Ringo a fait des disques ?

Revenons aux Beatles, parce qu’il faut savoir que les quatre personnages que je viens d’évoquer appartenaient à ce célèbre et génial groupe des 60’s. Eh bien, quand les Fab Four étaient ensemble, ils faisaient une musique qu’aucun des quatre n’a réussi, ne serait-ce qu’à approcher, lorsqu’ils se sont mis à leur propre compte. Affirmation à tempérer et à discuter dans le cas de George Harrison. C’est comme ça, vous n’y pouvez rien, et vous ne me ferez pas changer d’avis. Je suis plutôt content d’avoir mes 227 chansons des Beatles, et il semble que je ne sois pas le seul. Par exemple, j’ai lu un compte-rendu* du dernier concert de Paul à Paris, en mai 2016 ; il paraît que ça a  commencé à être bien quand il s’est lancé dans le répertoire des Beatles ; le reste, les gens s’en fichent, et il semblerait que lui aussi, d’ailleurs.

Mais je suis là pour vous parler d’une chanson qui figure sur Band On The Run. Il paraît que c’est le meilleur album des Wings, enregistré en trio (Paul, Linda et Denny Laine) à Lagos. Je vous crois sur parole, parce que je ne l’ai pas et je ne le connais pas. Et cette chanson, “1985”**, on dit que c’est la meilleure de l’album. Le riff de piano est plutôt bien trouvé, mais Paul a un peu une voix de canard ; sans doute l’air nigérien, ou l’air conditionné. Le break, avec l’orgue de Linda, et les voix angéliques, vient un peu casser l’ambiance. Quand les instruments rentrent ça fait du bien, sauf que c’est suivi de tout un couplet d’onomatopées ; tout ça est légèrement embarrassant et puis on se retrouve avec le grand d’orchestre, et on sort du disque avec la reprise de “Band On The Run”. Curieux. Pour me consoler je décide d’écouter une reprise de “Nineteen Hundred And Eighty-Five” par The Golden Dogs***. Vachement bien !

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*Je ne vais pas dans ces endroits ; trop de monde.

**C’est plus facile à écrire en chiffres.

***On la trouve sur une compilation Mojo de 2006, Songs In The Key Of Paul

OldClaude

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  • 1985 est bien une des meilleures chansons de Paul McCartney... Sans restriction à mon sens.

    Je ne suis pas du tout objectif en ce qui concerne le bassiste des Beatles et je l'assume. Contrairement à vous, je considère que l'oncle Paul nous a offert en solo bien des chansons dignes de figurer dans un album des Beatles. C'est tout de même incroyable que la production d'un même compositeur, qui écrivait tout seul la plupart du temps (surtout à la fin), soit jugée indigne parce qu'elle n'est plus estampillée Beatles..... Bref ! Tout au long des années 70 et 80, il a été de bon ton d'assassiner chaque nouvelle galette, en procès de mièvrerie. ... pour retrouver une sorte de réhabilitation quelques décennies plus tard ("Ram" en est le meilleur exemple).
    Mais puisque vous nous avez averti qu'il n'était pas envisageable de vous faire changer d'avis, restons-en là.
    Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier vos chroniques.

    • Merci, cher Philippe, pour votre commentaire, qui pointe, à raison, ma parfaite mauvaise foi, en ce qui concerne l'œuvre de Sir Paul, dans les années 70. Et, rassurez-vous, il m'arrive de changer d'avis. Mais cette petite chronique un peu assassine fonctionne suivant le principe du "qui aime bien châtie bien". Car, en fin de compte, j'ai une grande admiration pour McCartney, et si je connaissais mieux son travail post-Beatles, il est probable que je réévaluerai mon jugement. Accordez-moi simplement, vous qui êtes un fidèle lecteur, le fait que, pour Paul ou pour n'importe quel autre artiste, je ne suis guidé que par mon goût, et, en aucun cas par ce que la critique, ou les medias, ou les spécialistes peuvent écrire ou imposer. Vous aurez d'autres raisons de vous indigner de mes prises de position iconoclastes, mais je serai toujours ravi d'en débattre amicalement avec vous.

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OldClaude

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