Ruby Tuesday, The Rolling Stones

Après avoir bien goûté à l’Amérique, les Stones se replient aux studios Olympic Sound, à Londres, où ils élaborent leur nouveau single “Let’s Spend The Night Together/Ruby Tuesday”, qui va sortir le 13 janvier des deux côtés de l’Atlantique.

La face A étant un peu “hot” pour les Américains, c’est “Ruby Tuesday” qui sera n° 1, alors que la chanson ne ressemble pas du tout à ce que faisaient les Stones, habituellement. Elle est signée Jagger/Richard, mais Mick n’y a pas participé du tout.

Il semble bien que l’on doive la mélodie à Brian Jones, et c’est Keith Richard, qui ayant à ce moment-là le cœur brisé par Linda Keith, partie se réfugier dans les bras de Jimi Hendrix, écrira les paroles. Qui l’eût cru ?

L’enregistrement de la contrebasse, jouée à l’archet, donna lieu à une scène cocasse : pendant que Bill, avec ses petites mains, appuyait sur la touche du manche, lequel était constellé de petits points blancs qui indiquaient où il fallait poser les doigts, Keith tirait et poussait l’archet. Ça aurait dû être filmé !

Et puis, évidemment, tout le morceau repose sur la flûte à bec de Brian, lequel, on le rappelle, jouait de tous les instruments qui se présentaient à lui. Aujourd’hui, sur scène, Brian est remplacé par un synthétiseur, ce qui, vous l’avouerez, est un peu tristounet.

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Voilà la première chanson de mon blog à afficher le millésime 1967. C’est d’une certaine importance, car, pour les amateurs, 1967 est ce qu’un magazine a nommé à juste titre “l’année-lumière”. C’est l’année du Summer of Love, l’année des chefs-d’œuvre, l’année au cours de laquelle le rock est sorti de l’enfance, ou disons, de l’adolescence, pour rentrer dans l’âge adulte. Une discussion sur le sujet nous entraînerait trop loin, mais je me contenterais d’ajouter, musique adulte, pour le meilleur et pour le pire…