Zombie Like Lovers, The Warlocks

Je suis très embêté. Je suis allé pêcher ce morceau sur une compilation quelconque, parce que j’avais bien aimé l’ambiance qui s’en dégageait. Mais, au moment d’écrire quelques mots sur ce “Zombie Like Lovers”, il faut bien que j’admette que je ne connais rien des Warlocks, mais ça va au-delà de ça ; je ne connais rien de cet environnement culturel. Comme si vous me demandiez d’écrire à propos de Nana Mouskouri.

The Warlocks s’est rassemblé autour de la personnalité de Bobby Hecksher, à Los Angeles, à la toute fin du siècle dernier. D’après ce que je peux en percevoir, ces musiciens ont beaucoup écouté le Velvet Underground, période White Light, White Heat, et ont dû absorber toutes les drogues existantes.

Le morceau ─ difficile de dire chanson ─ apparaît sur un disque, Heavy Deavy Skull Lover, qui semble être leur quatrième. Comme je suis assez consciencieux dans mon travail de documentation, j’ai commencé à lire les différentes critiques écrites par les spécialistes ; c’est fou ce que les critiques d’expression française peuvent intervenir, à propos des Warlocks ! Sur PlanetGong, Éric aime beaucoup, alors que sur Album Rock, Maxime, sous le titre « Ce disque, une corde et du Prozac : l’assurance d’un suicide réussi » est plutôt rebuté. Casablancas, sur IndieRockMag.com semble apprécier, tout comme Paul Ramone sur le site Pinkushion. Cependant, j’ai un peu de mal à comprendre le sens de tous ces articles. S’agit-il de célébrer la descente aux enfers de Bobby et de ses musiciens (ils étaient huit, ils ne sont plus que quatre ou cinq), leur refus implacable de toute institution établie, de toute carrière, de toute concession à quoi que ce soit qui pourrait représenter un début de compromission avec un système haï ? S’agit-il de musique ou du sens que l’on veut donner à celle-ci ? De sociologie, de politique, d’une fascination morbide pour l’auto-destruction ? Je le répète, en 2007, j’avais bien aimé l’ambiance qui se dégageait de ce morceau, mais je n’ai pas du tout envie de m’immerger plus complètement dans l’univers des Warlocks, avec tout ce que ça implique. Je ne suis tout simplement pas le bon guide pour ça.