Calgary, Bon Iver

Il existe, pour cette chanson, une vidéo “officielle”, que je vous conseille de visionner en écoutant “Calgary”. Même si elle est peut-être moins réussie que d’autres*, il en émane une sensualité qui accompagne parfaitement la voix “anti-naturelle” que Justin Vernon a choisi d’emprunter pendant presque tout “Bon Iver, Bon Iver”.

Alors que la plupart des autres chansons de l’album évoquent l’hiver, “Calgary” est une chanson de renaissance, du début du printemps** ; c’est le dégel, l’eau est partout ; mais cette eau va être le support du feu qui habite les amants, avant que ne revienne l’enfouissement et l’hibernation, symbolisées par cette ourse immobile sur un lit qui s’enfonce doucement dans le sol.

les claviers accompagnent ici la voix de Justin. Puis entrent les cuivres et la batterie, laquelle martèle, sur les toms, un rythme un peu stravinskien (clin d’œil). Les guitares sont un peu plus distordues que d’habitude, puis tout se calme, à l’image du recommencement illustré dans le clip.

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*Beth/Rest et Towers, en particulier.

**Justin n’est jamais allé à Calgary, dans l’Alberta canadien, mais sa compagne, Kathleen Edwards, est canadienne.