John Grant, je le connaissais bien, avec les Czars. Groupe scandaleusement ignoré, actif de 1994 à 2006, tous les musiciens avaient fini par laisser Grant tout seul, enseveli sous d’assez grandes quantités de substances toxiques diverses.
Ce “Queen Of Denmark” de 2010 était donc une bonne surprise ne serait-ce que parce qu’il témoignait que le bonhomme était revenu de ses excès, mais, au fil des écoutes, il s’est tout simplement révélé comme étant l’un des tout meilleurs albums de l’année, ce dont témoigne, en particulier, le titre que je mets en avant.
Caramel est, en effet, une magnifique déclaration d’amour de Grant à son amant dont il loue les qualités et la capacité à le protéger. Dans cette chanson, comme dans toutes les autres de ce disque majeur, Grant parle de lui avec une sincérité rarement rencontrée jusque-là. Les claviers (joués par Grant) et la voix (il n’y a pas d’autre instrument) font de ce Caramel un moment d’une exceptionnelle intensité.
Il faut, bien sûr, remercier le groupe Midlake, grand fan de J. Grant, d’avoir porté cet album à bout de bras, d’avoir permis cet enregistrement dans leur studio texan, de l’avoir co-produit avec John, d’avoir joué sur ce disque, d’avoir, en un mot, permis la résurrection de John Grant, certains ayant même dit que la seule erreur de Midlake est d’avoir créé un album bien meilleur que tous ceux qu’ils ont sorti sous leur nom ! Pas complètement faux.

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