Fountains Of Wayne est un groupe essentiel. De 1996 à 2011, ils ont été parmi les rares groupes à porter fièrement le drapeau de la powerpop, l’un des styles que je préfère dans toute la musique rock actuelle. Mais ce n’est pas tout ; avec Chris Collingwood (chant et guitare rythmique) et Adam Schlesinger (basse et choeurs), FOW avait l’une des paires d’auteurs-compositeurs les plus talentueuses de toute la musique américaine. Pour moi, une chanson doit créer une ambiance et raconter une histoire avec une économie de moyens très difficile à respecter. Je n’aime pas les textes fumeux et incompréhensibles, les images qui ne veulent rien dire, les à-peu-près, qu’ils soient sémantiques ou syntaxiques. Chris et Adam savaient écrire des chansons qui nous transportent au beau milieu d’une histoire, d’un vécu, que leurs mots restituent avec une précision et en même temps une sensibilité, étonnantes.

Toute leur discographie est, bien sûr, indispensable, avec un sommet, leur 3ème album, “Welcome Interstate Managers”, sur lequel on trouve cette perle pop qu’est “Hackensack”. Ajoutons qu’à côté de Chris et Adam, il ne faut pas oublier Jody Porter (guitare soliste) et Brian Young (batterie).

Hackensack est une petite ville du New Jersey, tout comme Wayne, la ville où Chris et Adam ont grandi, et la chanson est le monologue d’un homme qui se souvient d’une jeune fille qu’il connaissait et aimait quand il était jeune, qui est devenue une femme, est partie à Los Angeles, et est maintenant une comédienne célèbre. Et il aimerait bien qu’elle revienne à Hackensack, car il l’attend et il l’aime toujours. Allez lire les paroles ; c’est très touchant, et tellement bien écrit !

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