Mes fidèles lecteurs*savent en quel estime je tiens The Nits, groupe essentiel du paysage hollandais**. Autour du pilier qu’est le chanteur-guitariste Henk Hofstede, qui a formé le groupe en 1974, il y avait en 1987, à l’époque de leur neuvième album, le batteur Rob Kloet, le claviériste Robert Jan Stips et la bassiste Joke Geraets. Il n’est pas interdit de considérer que l’âge d’or des Nits a coïncidé avec la présence de ces deux derniers musiciens (approximativement la décennie 1985-1995).***

Quoi qu’il en soit, pour cet album, le groupe a décidé (ainsi qu’il le rappelle au dos de la pochette du cd) d’enregistrer au Werf Studio, c’est-à-dire dans leur studio de répétitions, à Amsterdam, en 2-pistes digital, sans aucune production, en d’autres termes, sans post-sonorisation (overdubbing), ni mixage, dans les conditions de l’enregistrement public. On note simplement dans le morceau-titre qui allait donner son nom à l’album, la présence d’une choriste extérieure au groupe.

In The Dutch Mountains est un album très réussi, en dépit des contraintes que le groupe s’est créées, et “In The Dutch Mountains” est l’une des chansons les plus célèbres du groupe, probablement celle qui leur a permis d’accéder enfin à une ─ relative ─ reconnaissance internationale. Trente ans plus tard, je peux vous dire qu’elle a gardé toute sa fraîcheur, et le plaisir que je prends à la réécouter reste intact.

*Ça comprend, bien évidemment, mes fidèles lectrices, mais je commence à être un peu âgé pour changer mes habitudes.

**Voir mes chroniques “Instead Of…”, “Ting” et “Cars And Cars”.

***R. J. Stips est revenu dans le groupe en 2003.

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