Ah ! Merci Wikipédia ! Jusqu’à ce jour, je croyais que “Wild Thing” était une création des Troggs, écrite par leur chanteur Reg Presley… Pas du tout !
“Wild Thing” a été écrite en 1965 par le new-yorkais Chip Taylor, pour un groupe obscur et qui le restera, The Wild Ones. Aucun succès.
Le manager des Troggs (et des Kinks) présente la chanson à Reg ; distorsion sur la guitare, chorus d’ocarina, et hop ! hit absolu.
Reprises multiples et plus ou moins intéressantes, que je ne vous détaillerai pas, dont une par Jeff Beck que vous trouverez dans le coffret “Beckology”.
Mais il faut quand même que je m’arrête sur LA reprise historique que j’ai découverte, comme tout le monde, en allant voir au cinéma, en 1968, le film “Monterey Pop” de D. A. Pennebaker, documentant les principaux artistes présents à ce festival, l’année précédente : les Mama’s et les Papa’s, le Jefferson Airplane, Otis Redding, magnifique, et les Who, qui avaient terrassé tout le monde avec un set qu’il faut voir. The Jimi Hendrix Experience passait presque à la fin, et on se demandait bien comment ils allaient répondre au véritable défi que les Who avaient lancé, quelques heures plus tôt.
La réponse tient en moins de 10 minutes (Dailymotion-The Jimi Hendrix Experience-live in Monterey, 1967), avec l’une des choses les plus fortes, les plus sensuelles, les plus sauvages, les plus enflammées (celle-là, elle est facile) qu’on aie jamais vu sur une scène ; Noel a toujours l’air de se demander ce qu’il fait là, Mitch bat comme si sa vie en dépendait, et Jimi…….Jimi fait des choses avec sa Stratocaster que personne n’avait jamais faites, et que personne ne refera sans doute jamais. Avant de regarder “Wild Thing”, par Hendrix, à Monterey, il faut demander aux enfants d’aller se coucher, à moins que vous vouliez parfaire leur éducation, parce que c’est totalement…sexuel. Jimi tient sa guitare tête-bêche, il la caresse, donne de grands coups de rein contre son Marshall, et puis, à la fin… Non, je ne vais pas tout vous raconter, la censure rôde, mais, si vous prétendez aimer le rock, vous ne pouvez pas continuer à ignorer cette version de “Wild Thing”.
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