Cinquième album de Procol Harum. L’album de Robin Trower qui, se prenant pour Jimi Hendrix, maintenant que Jimi était mort, quitta le groupe juste après l’enregistrement, non sans lui avoir rendu hommage avec “Song For A Dreamer”.
Je l’avais écrit lorsque j’avais chroniqué 3 chansons de l’album précédent, “Home”* : aucun groupe de cette époque, Stones et Beatles compris, n’a accompli le prodige de sortir cinq albums à la suite, qui sont autant de chefs-d’œuvre. Aucun !
“Broken Barricades” qui donne son titre à cet album vient équilibrer le travail de Trower, excellent guitariste mais médiocre chanteur. Les paroles de Keith Reid, d’un ésotérisme affirmé évoquent, comme habituellement, la mort et la désolation. Chris Copping n’est certainement pas un Matthew Fischer au rabais et dialogue, au synthétiseur et à l’orgue, avec Brooker et son piano, qui nous rappelle, s’il en était besoin, qu’il est l’un des plus grands chanteurs que cette époque nous ait donné. Et B. J. Wilson bat comme personne. Procol Harum ou le groupe anglais de “rock classique” le plus sous-estimé.

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*voir mes chroniques de “About To Die”, “Barnyard Story” et “Nothing That I Didn’t Know”.About To DieBarnyard StoryNothing That I Didn’t Know

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