“A Rose For Emily” est la deuxième chanson de l’un des plus importants albums anglais de la fin des 60’s, Odessey And Oracle, enregistré à Abbey Road par Geoff Emerick, qui sortait de cinq mois d’enregistrement avec les Beatles. Le problème fût que quand le disque arriva sur le marché, au Printemps de cette belle année 1968, The Zombies, qui existaient quand même depuis 10 ans, s’étaient séparés, déçus et dégoûtés par l’accueil assez tiède réservé à leurs singles depuis le succès obtenu par “She’s Not There”. Il s’en vendit moins de 1 000 exemplaires et Hugh Grundy, le batteur, Chris White, bassiste et chanteur, le guitariste Paul Atkinson, et les deux leaders, Rod Argent, chanteur, claviers et compositeur de “A Rose For Emily”, et Colin Blunstone, chanteur, s’en allèrent chacun de leur côté*.

Mais, quelques mois plus tard, aux USA, la dernière chanson de Odessey And Oracle, “Time Of The Season”, connut un franc succès, et les promoteurs se dépêchèrent de rassembler un groupe qu’ils nommèrent The Zombies, quoique aucun des membres du quintet original n’y figurât.

L’album est magnifique et d’une facture plus classique que ce que la pochette très psychédélique peut suggérer. Les cinq Anglais nous régalent d’harmonies vocales superbes, et c’est bien entendu le mellotron qui est l’instrument-roi.

Quant à “A Rose For Emily”, dont le titre est emprunté à la nouvelle du même nom de William Faulkner (1930), on n’y entend que la voix de Colin, (avec des harmonies dues à Rod et Chris) simplement accompagnée par le piano de Rod. Et c’est absolument délicieux, dans un registre que ne désavouerait pas le Brian Wilson de Surf’s Up (The Beach Boys-1971).

*Je me suis déjà, dans ce blog, intéressé à la carrière solo de Colin Blunstone. Voir ma chronique de “I’ve Always Had You”.

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