Je reviens, évidemment, vers cet album de Donovan, “H.M.S. Donovan”, pour m’intéresser maintenant à une chanson traditionnelle, puisqu’elle remonte au XVIIème siècle, qui conte les exploits d’un corsaire écossais, Andrew Barton, qui finit par se livrer à la piraterie, et mourut en 1511, lors d’une bataille navale.

La chanson originale comptait plus de 80 couplets et Donovan l’a dénichée dans le recueil “The English And Scottish Popular Ballads” (cb 167) ; une version plus récente et raccourcie de cette chanson a transformé le nom de A. Barton en Henry Martin (cb 250) et c’est sous cette forme que Joan Baez l’enregistra en 1960. Il est plus que probable que c’est chez cette dernière que Donovan trouva l’idée d’enregistrer cette chanson de marins, d’autant que ses origines écossaises le rapprochaient d’une interprétation plus authentique que l’Américaine.

En tous cas l’archaïsme de cette chanson, tant dans les paroles que dans la musique, ajouté à l’accent écossais prononcé de Donovan, me parait tout à fait ravissant et très évocateur d’un passé révolu. Mais, en même temps, Donovan ne fait pas de l’ethnomusicologie, il ne joue pas à recréer quelque chose qui lui est étranger ; il chante cette chanson avec un naturel et une évidence qui forcent l’admiration.

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