Le troisième titre de Prince à atteindre le sommet des hit-parades. Et pourtant, au départ, c’était un brouillon de chanson, très court, dont Prince ne savait pas quoi faire. Son ancien bassiste formant un nouveau groupe, Mazarati, Prince lui donna la chanson. Mazarati en fit ce brûlot minimaliste. Prince eut l’intelligence de reprendre la chanson pour l’incorporer, à la dernière minute, à son album, “Parade”. Les chœurs restent ceux de Mazarati.

Le clip, dirigé par Rebecca Blake, est amusant, en ce sens que, des trois personnages qui y figurent, Wendy Melvoin, la guitariste, Monique Manning, la danseuse en lingerie noire, et Prince, c’est ce dernier qui danse de la façon la plus provocante et la plus sexuée.

Le falsetto de Prince vient souligner la portée générale des paroles qui tend à instaurer une relation où la seule manifestation d’une quelconque sexualité entre les protagonistes, est un pur et simple baiser. Prince joue à se déviriliser et à apparaître comme un homme-objet, désiré plutôt que désirant.

Et de tout cela naît une machine à rythme et à danser absolument irrésistible, une bombe funk d’une sensualité torride, une illustration éclatante du génie de Prince, prouvant qu’avec presque rien on peut faire l’une des chansons les plus addictives et les plus vénéneuses qui aient jamais été enregistrées.

 

 

 

 

 

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