En ce temps-là, la plupart des adolescents occupés par la musique qui venait du Royaume-Uni, avaient simplement comme préoccupation de savoir s’ils étaient plutôt du côté Beatles ou du côté Rolling Stones. Je penchais plutôt pour ces derniers, quand, soudain, l’irruption des Pretty Things me parut beaucoup plus importante que cette vaine querelle.
Les Pretty Things débordaient en effet les Stones, sur leur gauche, si j’ose dire : leurs cheveux étaient beaucoup plus longs, tout en eux était plus sauvage, leur musique était plus “primitive”, puisant dans un répertoire de chanteurs de rhytm’n’ blues oubliés. Rosalyn, leur premier single, très influencé par Bo Diddley, faisait paraître Jagger et les siens un peu “édulcorés”, et c’était magnifique. David Bowie ne s’y est pas trompé qui a repris Rosalyn sur “Pin-Ups”, mais, désolé, je préfère la version de Phil May, Dick Taylor, Brian Peddleton et John Stax (je crois que le batteur était un musicien de studio, mais si vous avez des précisions sur ce sujet…).

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