Bruce raconte que cette chanson lui a été inspirée par les difficultés économiques épouvantables vécues par sa sœur et son beau-frère, lorsque ce dernier a été licencié. Et, en effet, tout est sombre et sans espoir dans l’histoire racontée ici, de ce couple de prolétaires, dont les rêves, symbolisés par les flots de cette rivière vers laquelle ils retournent, quoi qu’il arrive, finissent par s’assécher, annonçant la désolation de “Nebraska”.
Qu’il est poignant l’harmonica de Bruce, qui introduit et annonce cette catastrophe ! Qu’il est juste son chant, plein de tristesse et de colère ! Roy Bittan au piano et Max Weinberg à la batterie viennent le soutenir, avant que n’entrent, dans la dernière partie, les claviers de Danny Federici, et les fameux chœurs, repris, en public, par toute la salle, dans une communion avec Springsteen, comme on en voit peu avec d’autres artistes.
Une belle chanson. Une grande chanson. Une de celles qui font que je m’étonne toujours du mépris qui habite certains beaux esprits, lorsqu’ils évoquent le rock.

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