Fredo Viola est un musicien et vidéaste, né à Londres, travaillant aux USA, et dont le premier album The Turn, débute par cette chanson-titre.

C’est la voix qui est au centre des préoccupations esthétiques de Fredo Viola, une voix qu’il démultiplie, comme s’il voulait être les Beach Boys à lui tout seul, une voix qu’il habille d’arrangements électroniques ─ c’est encore plus évident dans les plages suivantes du disque ─ qui ont le bon goût de ne jamais trahir la manière résolument pop de ces chansons.

Les voix, souvent ornées d’onomatopées, suggèrent des enluminures qui construisent une pop baroque, que certains trouveront un peu surchargée ; cependant, F. Viola fait preuve d’une maîtrise dans les arrangements et la production, dont il se charge lui-même, qui lui permet de se sortir habilement des pièges qu’il se tend.

Tout cela fait de The Turn un album qui ne ressemblait à aucun autre au cours de cet automne 2008, avec une idée directrice tenue très fermement, qui lui confère un son et une homogénéité remarquables. L’album cd était accompagné d’un DVD qui rassemblait quelques vidéos que Fredo Viola avait réalisées pour illustrer ces chansons.

Tout cela me fait regretter de n’avoir pas pris la peine de m’intéresser à la suite de la carrière de cet artiste, mais il n’est sans doute pas trop tard pour rendre hommage à cette musique dont la fraîcheur reste inaltérée, 10 ans plus tard.

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