Revoilà mon crooner préféré, qui, pour son 8ème album, Retriever, retrouve son producteur de Cobblestone Runway,* Martin Terefe. Rien ne change chez Ron Sexsmith, toujours au firmament des auteurs-compositeurs canadiens ; rien ne change non plus, malheureusement pour lui, au sujet de sa reconnaissance publique, inversement proportionnelle à l’approbation de la critique.

On remarque que cet album est dédié aux mémoires de Johnny Cash, June Carter Cash et Elliott Smith.

Et l’on fond de plaisir en écoutant ce “Tomorrow In Her Eyes” , sans doute un peu trop sucrée, au goût de certains, mais qui porte bien haut l’oriflamme du romantisme qu’affectionne Ron**.

Il chante et joue du piano, et se paie le luxe d’être accompagné par un vrai quintette à cordes, sans oublier une basse et une batterie qui interviennent dans le couplet final. Bref, quelque chose de très classique, mais impeccablement réalisé. Au siècle dernier on appelait ça un “slow”, et laissez-moi vous dire, mes jeunes amis, que c’était rudement agréable à danser, en bonne compagnie !

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*Voir mes chroniques sur “Least That I Can Do” et “Gold In Them Hills”

**Ne vous y trompez pas ! Beaucoup de chansons de Ron sont dans une veine beaucoup plus sombre et amère.

***arrangées par David Davidson.

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