Pourquoi changer quelque chose qui donne satisfaction ? Je vous ai dit, il y a peu, beaucoup de bien d’une chanson de l’album d’Emily Jane White, “Blood/Lines”*. “Wake” fonctionne un peu sur le même principe : un chant qui a retenu les leçons de P J Harvey et de Kate Bush, une habile programmation de synthétiseur, qui fournit un arrangement orchestral réussi, et que l’on doit à Shawn Alpay ; un violoncelle, joué par le même ; une basse, tenue par Darwin Meiners ; les percussions et la discrète batterie de Nick Ott ; et les claviers (piano et synthétiseur) qui sont joués par Emily Jane.

J’avais avancé l’adjectif “néo-gothique” pour caractériser l’ambiance générale que tente d’installer Emily Jane ; même s’il s’agit d’un terme consacré par l’usage, je préfère parler de musique expressionniste, lequel suggère l’attitude un peu surjouée de l’ensemble. En disant cela je ne veux pas créer une méprise ; E J White est parfaitement honnête, et aucune hypocrisie ne vient entacher sa démarche, et ce que j’appelais, dans l’article évoqué, son attitude romantique. Disons simplement que cette musique montre, expose, parfois exhibe, là où d’autres afficheraient une pudeur plus convenue. En tout cas, mon voyeurisme y trouve son compte, et comme il ne s’agit que de sentiments, la morale est sauve !

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*voir ma chronique de “Keeley“.

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