Je ne peux pas quitter cet “Everywhere At Once”* sans parler de “A Million Miles Away”, l’une des plus grandes chansons jamais écrites, et probablement la plus connue des Plimsouls. Sauf que personne ne connait ni Peter Case, ni les Plimsouls, ni “A Million Miles Away”. Alors, certes, les grincheux vont me dire que la production de Jeff Eyrich n’est pas à la hauteur, qu’elle est datée, qu’elle amollit le propos, etc. Tout cela est vrai, mais ce qui est incroyable c’est que les chansons restent d’une force, d’une pertinence, d’une actualité inentamées. Il fallait vraiment avoir le rock n’roll chevillé au corps pour, à cette époque où triomphaient le “Synchronicity” de Police et le “Let’s Dance” de Bowie, entre autres joyeusetés, lancer dans la mare ce pavé d'”Everywhere At Once”, qui, d’ailleurs, ne fit que peu d’éclaboussures. Je vais le dire autrement : s’il n’y avait pas eu “A Million Miles Away” (et quand même un certain nombre d’autres !…) ce blog n’existerait pas, ce qui, de toutes façons, n’aurait aucune importance.

L’un de mes grands regrets est de n’avoir jamais vu les Plimsouls sur scène, mais il existe une version en public, et donc nettement plus abrasive, de “A Million Miles Away”, que vous trouverez sur le cd live de 2005, “One Night In America”. Et sur les notes de pochette de cet album, Case décrit assez bien la recette qui permet de définir les Plimsouls : un peu de Who, un peu de blues, un peu de Marvin Gaye, un peu de garage bands, comme les Outsiders. Quant à “A Million Miles Away”, Peter trouve les mots justes pour nous dire ce que c’est : “Maximum Folk Rock”**. Yeah ! Que la flamme ne s’éteigne jamais !

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*voir ma chronique de “How Long Will It Take”

**ce qui est une référence claire au “Maximum R&B” des Who.

 

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