Je vous préviens tout de suite, je vais certainement rester plusieurs semaines en compagnie de cet album des Nines, Calling Distance Stations.

À cela plusieurs raisons : tout d’abord, parce que j’aime les Nines, parce que leur leader, Steve Eggers, est un magnifique artiste, parce que leur longévité est exemplaire, puisqu’ils ont commencé en 1996 avec le déjà très réussi Wonderworld Of Colour*, parce qu’en dehors de leur province de l’Ontario, peu de gens les connaissent, et surtout parce que je ne prendrai pas beaucoup de risques en affirmant que Calling Distance Stations, leur troisième album, est également leur chef-d’œuvre, même si aucun enregistrement, en dehors de celui-ci, ne mérite d’être négligé.

À cette époque, The Nines se définissait comme un trio, ce qui signifie qu’à côté d’Eggers (basse, claviers, trombone, chant), il y avait Paul McCulloch (basse, guitares, violoncelle, violon, voix) et Warren Cliff (batterie, voix).

“Average Joe” est un excellent exemple de l’évidence mélodique souveraine dont Steve est coutumier. Sur un simple accompagnement piano-violoncelle se pose une mélodie pure, simple et inoubliable, dans une veine post-Beatles qui en fera peut-être sourire certains ; mais, à ce niveau de perfection, qui peut, aujourd’hui, rivaliser avec Steve Eggers ?

*Voir ma chronique de “Days And Days”.

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