J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de Mark Lanegan, que ce soit avec les Screaming Trees, ou bien en solo*. Et, bien que « Deep Black Vanishing Train » soit issu de son septième album solo, « Blues Funeral », déjà mentionné dans ces chroniques, je souhaite y revenir, dans la mesure où Mark s’ouvre ici à des influences qui n’étaient pas à ce point présentes dans ses œuvres antérieures.
On me dira que, justement, cette lamentation en forme de blues qu’est « Deep Black Vanishing Train » est plutôt dans la continuité de son sixième album, « Bubblegum » (2004), ce qui est exact ; mais si vous suivez mon conseil d’écouter l’album dans son intégralité, les influences electro, ou krautrock* s’imposent, et font de ce « Blues Funeral » un jalon important dans la carrière de Lanegan.
La patte d’Alain Johannes est essentielle sur « Blues Funeral », dans la mesure où, à l’exception de la batterie, entre les mains de Jack Irons, il joue de tous les instruments : guitare, basse, claviers, percussions et chant ! David Catching est également à la guitare.
Et bien sûr, par dessus tout ça la voix profonde, éraillée, triste, mais chaude et vivante, de Mark Lanegan…
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*mouvement musical apparu en Allemagne de l’Ouest à la fin des années 60, devant beaucoup à l’électronique, et dont l’influence perdure jusqu’à nos jours.