Je ne pouvais pas laisser ainsi la jeune et charmante finlandaise Mirel Wagner et ses histoires de bébés enterrés*, qui remplissent l’austère mais splendide album When The Cellar Children See The Light Of Day, et il fallait vraiment que je vous parle d’une autre chanson, la magnifique “Ellipsis”.

Sombre est le propos de Mirel, sombre son chant et son jeu de guitare, et l’on ne peut pas vraiment dire que le violoncelle de Craig Armstrong vienne illuminer quoi que ce soit dans ce paysage décharné, bien au contraire.

Mais Mirel est comme ça, et on ne va pas lui demander de chanter des chansons rigolotes, tout simplement parce que ce n’est pas ce genre d’émotions qu’elle a envie d’exprimer. En d’autres termes, les artistes qui creusent toujours le même sillon ne m’ont jamais posé le moindre problème, parce que c’est la rançon d’une authenticité qui est sans doute l’un des maître-mots de l’expression artistique, et dont on peut déplorer la raréfaction dans le champ musical qui m’occupe. Il y a une âme chez Mirel Wagner, et même si son disque est rêche, sec et imparfait, je le préfère à nombre de productions impeccables mais froides. J’espère vraiment que Mirel Wagner va vendre suffisamment de disques pour pouvoir donner une suite à ce deuxième album.

Voir ma chronique de “Oak Tree”.

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