Je ne voudrais pas, non plus, accorder une importance démesurée à ce Everything. Très schématiquement, je chronique deux chansons d’un album quand celui-ci est particulièrement intéressant ou remarquable. Trois chansons dénotent un très grand album, et quatre ou plus l’une des œuvres capitales de l’histoire de la musique pop. Everything n’est pas un très grand album, mais une production très agréable, de très bonne qualité, injustement oubliée*. Peut-être, en 2000, n’avais-je pas beaucoup de disques majeurs à poser sur ma platine ?

Cette précision donnée, “Eugene” prénom d’un type un peu dingue auquel Tim Hutton s’adresse, est une chanson produite par Tim lui-même, guitare et boîte à rythmes très influencée par le son trip-hop, bien écrite, très agréable, toujours imprégnée des ambiances “dance” que Tim affectionne. Et l’une des grandes différences avec beaucoup de chansons de qualité équivalentes, sorties sur le marché à cette époque, réside justement dans ce travail de production, peut-être un peu daté, mais clair, discret, n’étouffant pas les instruments mais les mettant en valeur. Une fois de plus, il faut dire que certaines chansons, pourtant admirables, deviennent inaudibles du fait d’une production imparfaite, étouffante, bâclée, abusant de tics ou de procédés caractéristiques d’une époque donnée. Les chansons d’Everything échappent à cette critique, et c’est suffisant pour leur accorder un peu (trop) de place.

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* Voir mes chroniques de “Fall” et “Didn’t I Say”.

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