Vous reprendrez bien un peu de José González ? Tout est si léger, aérien, chez notre Suédois, qu’il n’y a aucune raison de craindre une quelconque indigestion. “Slow Moves”, qui est une composition de José, ouvre ce premier album, Veneer (2003 en Suède, 2005 dans le reste de l’Europe) dont vous savez que je pense le plus grand bien.

Il faut insister un peu sur sa virtuosité à la guitare dont il use à la fois pour le versant mélodique, mais également en s’en servant pour construire une assise rythmique d’une grande solidité.

Certains pourraient lui reprocher un détachement vocal qui confine au manque d’expression, voire à la pauvreté émotionnelle, mais j’y vois plutôt la marque d’une pudeur plutôt bienvenue dans un domaine où un certain exhibitionnisme vocal et/ou émotionnel tient souvent lieu de talent. En d’autres termes, je fais partie de ceux qui pensent que ce qui est délicatement suggéré est souvent préférable à ce qui est crûment montré.

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