Que les spécialistes des Flaming Lips ou de Mercury Rev ne lisent pas ce qui suit. Ils pourraient rigoler, car ma discothèque ignore superbement l’œuvre de Jonathan Donahue, et n’accueille que le quatrième album de Mercury Rev, Deserter’s Songs, celui, probablement, que les puristes méprisent. Et, après 1998, j’ai persisté à ignorer Jonathan, Grasshopper, et leurs copains.

Il paraît que la chanson avait été écrite par Donahue au temps des Flaming Lips, en 1989, et oubliée sur une cassette.

“Goddess On A Hiway” est, de l’avis de tout le monde, la meilleure chanson du disque, mais, avec la conscience professionnelle qui me caractérise, j’ai réécouté tout Deserter’s Songs, ce qui ne m’était sans doute pas arrivé depuis 20 ans.

Jonathan chante faux avec l’élégance qu’on lui connait, mais ce disque renferme de vraies chansons, avec une mélodie qu’on peut fredonner sous la douche, si ça fait partie de nos habitudes ; et ça, c’était pas gagné d’après ceux qui connaissent le début de carrière de Mercury Rev. Cela dit, il ne faut pas exagérer, même si on peut considérer que la moitié des chansons sont plutôt bonnes, c’est à l’aune des critères de Mercury Rev, ce qui relativise les choses.

Mais “Goddess On A Hiway” est plutôt bien fichue, avec un piano et une basse introductive, une mélodie évidente, bref, une chanson normale. De là à en faire l’une des splendeurs de la fin du XXème siècle, il y a un pas que vous me permettrez de ne pas franchir.

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