Sauf erreur, la carrière de Faris Nourallah, artiste texan, auteur-compositeur-interprète, a duré de 2003 à 2011, et c’est avec son cinquième album, le charmant Gone, (13 chansons en une demi-heure ; pas le temps de s’ennuyer) que j’ai fait sa connaissance.

Gone est un disque “fait à la maison”, dans un home-studio, avec des moyens techniques limités. Ça s’entend un peu mais ce n’est pas gênant, parce que ce qui est important, c’est la qualité des compositions, la fraîcheur des arrangements, ce petit travail artisanal aux antipodes de la “perfection” exigée par l’industrie musicale. Je ne suis pas certain qu’on ait jamais vu Faris Nourallah sur une scène, ou même en dehors du Texas, mais le simple fait que je puisse avoir ce cd devant les yeux nous rassure sur le fait que la mondialisation soit source d’un certain nombre de bienfaits. La transition est aisée avec le fait que tous les bénéfices de cet album ont été reversés à une ONG, KnK, laquelle s’occupe d’aider les enfants défavorisés, en Asie.

Mais il n’est pas nécessaire de savoir tout ce qui précède pour apprécier “Galla”, la mélodie, les chœurs, le glockenspiel, toutes choses que l’on doit à Faris lui-même et qui puisent dans une tradition qu’il est aisé de faire remonter aux 60’s, sans pour autant que cette musique ait un caractère passéiste ou daté.

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