Fields est un groupe anglo-islandais, actif entre 2006 et 2009 (leur second album est resté inédit), un quintette mené par le chanteur-guitariste Nick Peill, dont je connais simplement l’album Everything Last Winter, produit par Michael Beinhorn.

Il s’agit d’un album de très bonne tenue, que je vous recommande, mais j’ai une affection particulière pour la chanson qui ouvre l’album ─ et qui avait connue une sortie en “single”, l’année précédente ─ , “Song For The Fields”*.

Joli travail des deux guitares, acoustique et électrique, avant que le chanteur n’intervienne ; ça commence comme un morceau folk, avec harmonies vocales plutôt bien faites avant que la basse et la batterie ne viennent épaissir la sauce (laquelle reste fort digeste). On dirait, d’ailleurs, que le quintet a été bien influencé par la vague “shoegaze” qui tenait le haut du pavé lors de la décennie précédente, ce qui ne peut que me contenter. En tout cas la production de Beinhorn crée un son très charnu, mais qui reste bien lisible et défini ; les voix ne sont pas noyées dans la profusion sonore, le synthétiseur reste intelligemment utilisé. Dommage que ces garçons n’aient pas pu continuer, leur album était prometteur et assez original, peut-être pas dans l’air du temps de 2007, et je touche sans doute là, le point essentiel qui explique leur précoce disparition.

*La version de l’album dure 5 mn 46 s, et c’est, évidemment, la version de référence. Des versions promotionnelles, plus courtes et ne reflétant probablement pas les désirs des artistes, ont vu le jour, dont une qui accompagne le joli clip d’animation vidéo, que je mets en lien.

Print Friendly, PDF & Email