C’est très récemment que j’ai décidé que j’allais consacrer une ou deux chroniques à ces chansons* de Nik Kershaw. Je veux dire qu’il y a quelques mois, lorsque j’ai finalisé mon “programme de travail”, ce “Hello World” que l’on trouve sur “To Be Frank”, n’y figurait pas.

Il y a une raison à cela, qui me semble aujourd’hui ne plus tenir vraiment, et qui relèverait presque d’une “pureté idéologique”, qui, quand je l’énonce de cette façon, me fait maintenant sourire.

Il y a quelques mois, mon projet consistait à présenter des chansons peu connues, appartenant à une mouvance “underground”, voire élitiste, sans liens avec les goûts du “grand public”, et témoignant d’une filiation avec une avant-garde, laquelle, on le sait, éclaire de ses choix et de sa compétence, la masse des auditeurs, gavée de ritournelles faciles, et écœurantes, parce que beaucoup trop sucrées.

Péché d’orgueil dont je me repends aujourd’hui, car pop signifie populaire, et il est bien plus intéressant de rechercher la qualité dans la musique populaire que de vouloir, à tout prix, la faire entrer dans le champ des musiques savantes.

Et ce “Hello World” de Kershaw en est une belle illustration, avec cette production élégante, qui ne se met pas en avant, et qui permet d’apprécier une chanson bien écrite, bien chantée, certes assez proche de ce qu’on appelle, de ce côté-ci de la Manche, la variété, mais dont le refrain brille d’un éclat bien particulier, suffisant pour l’inscrire dans la catégorie des réussites dont Nik Kershaw peut être fier.

Et que je n’écoute plus en me pinçant le nez !

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voir “Get Up”

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