D’habitude, je ne goûte pas trop les remixes, mais dans ce cas précis, les deux londoniens de Zero 7, Henry Binns et Sam Hardaker, ont fait de la belle chanson de Terry Callier (24 mai 1945-27 octobre 2012) un vrai chef-d’œuvre, un imparable “slow qui tue”*, dans lequel on se love avec délices, et qui s’apprécie donc, je vous ai prévenus, dans les bras de celui ou celle qu’on aime.

Terry Callier était dans le métier depuis le début des années 60, et je vous recommande vivement son album de 1968, The New Folk Sound Of Terry Callier, mais, en dépit de la qualité de ses albums et de sa voix, le bonhomme n’a jamais eu le moindre succès, au point qu’il a abandonné la musique vers le début des années 80, devenant informaticien. On le persuade de reprendre, vers la fin des 90’s, et le succès arrive avec l’album Time Peace sur lequel on trouve la chanson dont je vous parle. Il publie cinq albums dans la décennie qui suit et est finalement emporté par un cancer.

Je ne connais pas bien son abondante discographie, que je vous invite à découvrir par vous-mêmes, mais cette électronique greffée sur ce thème musical dont l’origine est à chercher dans le film Spartacus de Stanley Kubrick (1960) transfigure et met en valeur le vibrato de Terry Callier, qui ferait fondre le cœur le plus endurci. L’un des plus beaux morceaux de trip-hop de l’époque !

*Désolé, ce genre d’expression idiote trahit sans doute mon âge…

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