Depuis ma précédente chronique sur Darlingside*, j’ai appris à connaître ce quatuor américain, et plus je le connais, plus je l’apprécie. D’abord, du fait de la sortie d’un magnifique album, cette année, Extralife, d’où j’extrais cette chanson, “Singularity”.

Ensuite, parce qu’au matin du 1 novembre 2018, je prenais l’Eurostar pour assister, le soir même au concert londonien que Dave Senft, Don Mitchell, Auyon Mukharji et Harris Paseltiner donnaient dans une belle salle de Shepherd’s Bush.

Réunis autour de leur splendide micro unique lequel leur permet de jouer avec leurs distances respectives de l’objet, ce qui frappe surtout c’est que rarement un quatuor a mérité, plus qu’eux, le beau nom de groupe. Il y a, entre ces quatre garçons, une proximité, une fraternité, une intimité, dont les shows gigantesques qui sont maintenant le tout venant de la musique populaire, ont perdu jusqu’à l’idée.

Au-delà de l’élévation artistique dont Darlingside est capable, c’est cette communion que permet la musique qui est palpable, visible, et si précieuse. C’est la raison pour laquelle je privilégie les interprétations en public, comme celle qui illustre cette chronique. Cela dit, et d’une façon générale, la musique est une chose vivante, et c’est en concert qu’elle se savoure de la plus belle façon. Darlingside nous le rappelle avec une acuité inégalée.

*Voir “The Ancestor”

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