J’ai découvert ce titre assez longtemps après qu’il fût sorti, et même assez longtemps après la “mise entre parenthèses” du groupe.
Poor Rich Ones était un groupe norvégien de Bergen, qui a travaillé de 1989 à 2003, sortant 4 albums, mais je dois avouer que je ne connais que ce remarquable “Happy, Happy, Happy”, le seul sorti dans le monde anglo-saxon.
De ce quintet émerge la figure de William Hut, chanteur et guitariste, dont le timbre de voix, assez proche de celui de Thom Yorke, période The Bends, leur a offert une reconnaissance, en tant que “Radiohead norvégiens”.
Et pourtant, quand j’ai entendu ce splendide hymne qu’est “Things To Say….”, c’est à R.E.M., période “Up” (1998) que j’ai plutôt pensé. On comprend à quel niveau on évolue !
“Things To Say When You’re Not Here” est d’une construction très simple avec une mélodie répétitive, mais de toute beauté. Des arpèges de guitare qui, plus qu’ailleurs, méritent le qualificatif de “lumineux”, et une instrumentation qui va petit à petit s’étoffer, jusqu’à introduire un orgue liturgique (je vous avais bien dit qu’il s’agissait d’un hymne), un glockenspiel, des synthétiseurs, la basse, la batterie, des choeurs ; “take all that you need to save your soul” revient comme un mantra.
Ces gars auraient été londoniens, ils auraient eut un succès que Radiohead leur aurait envié.
Je viens, d’ailleurs, d’apprendre que William Hut a poursuivi, même si un peu coincé dans sa Norvège natale, une carrière solo, à laquelle je vais sérieusement m’intéresser !

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