En pleine vague britpop, il me manquait certainement quelque chose d’un peu plus affûté, d’un peu plus sauvage et saignant. J’ai trouvé mon bonheur avec Skunk Anansie, groupe formé l’année précédente autour de la chanteuse Skin (de son vrai nom, Deborah Dyer), avec Martin Ivor “Ace” Kent à la guitare, Richard Keith “Cass” Lewis à la basse, et Robbie France à la batterie. Ce dernier, qui tient les baguettes dans Paranoid & Sunburnt, le premier album du groupe, est parti tout de suite après l’enregistrement, remplacé par Mark Richardson et c’est cette formation que j’ai pu apprécier à l’Olympia de Paris, le 9 octobre 1995.

Pour qui aime le genre ─ et je veux bien admettre que tout le monde n’est pas dans ce cas-là ─, Paranoid & Sunburnt , produit par l’Américaine Sylvia Massy, est un très grand album, parfaitement écrit, composé, joué et produit ; et la personnalité de Skin, ainsi que sa voix unique, étaient de nature à susciter un bel engouement.

J’aurais pu choisir n’importe quelle chanson sur cet album, mais je vous ai réservé le titre-phare du 4ème (et dernier) single tiré de l’album, “Weak”, écrit par tous les membres du groupe. La chanson est suffisamment intéressante pour avoir été reprise par Rod Stewart, et elle présente une face plus apaisée, si j’ose dire, de Skunk Anansie.

Le groupe a continué à être très intéressant jusqu’à sa séparation, en 2001 ; puis Skin a fait une carrière solo en demi-teinte, avant une reformation du groupe en 2009 ; mais là, je dois avouer que je n’ai plus trop suivi ; j’étais sans doute passé à autre chose…

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