Cette chanson est une reprise, car elle apparaît pour la première fois sur le second album de Chic, daté de 1978, et est évidemment signée par Bernard Edwards et Nile Rodgers. Je ne connais pas la version de Chic, et je me suis interrogé sur le fait de savoir s’il fallait que je l’écoute avant d’écrire la chronique qui suit.

Je n’en ai rien fait, car, pour moi, “At Last I Am Free” est tellement associée à la voix bouleversante et unique de Wyatt, que je craignais que l’écoute de la version originale vînt brouiller cette image.

C’est donc en 1982 sur la compilation “Nothing Can Stop Us” que j’ai découvert cette chanson initialement sortie en simple et couplée alors avec “Strange Fruit”.

Et qui pourrait mieux que Robert Wyatt, dans son fauteuil roulant, chanter ces paroles d’angoisse et de souffrance ?

“At last I am free

I can hardly see in front of me

I can’t hide

All this hurt and pain inside I feel”

Percussions, piano, orgue, basse forment la trame sonore sur laquelle s’incruste la voix de Robert, dans laquelle on entend sa musicalité, sa liberté, son angoisse, mais surtout son courage, et son refus de cesser de combattre, quoi qu’il arrive, pour lui, et pour les autres.

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