Tout avait commencé par le titre. Pendant la tournée aux USA de l’automne 1965, Mick n’arrêtait pas de dire qu’il était sur le point de faire sa “19th nervous breakdown”, ce qui n’a pas empêché Chrissie Shrimpton de proclamer que c’était en pensant à elle que Mick et Keith avaient écrit cette chanson.
La musique est venue après, et les Stones rentrent aux RCA Studios d’Hollywood sous la houlette d’Andrew Loog Oldham, assisté de Jack Nitzsche, le 8 décembre 1965.
Andrew choisit de mixer les voix en arrière, ce qui fait que les petites allusions aux pilules se remarquent moins. Brian assure une rythmique “à la Bo Diddley”, et la célébrité de la chanson repose également sur la descente genre “tapis de bombes” que Bill Wyman nous sert avec beaucoup d’à-propos, sur sa basse Framus, à la fin du morceau.
On dira ce qu’on voudra, mais celui-ci est un tout petit peu moins évident que “Satisfaction” ou “Get Off My Cloud”, en tout cas pour le grand public, mais je trouve que ça reste une tuerie. D’ailleurs, Pete Townshend lui-même, très impressionné par “19th Nervous Breakdown” disait volontiers qu’il l’avait en ligne de mire, quand il a composé “Substitute”.
Le titre sort en single, le 4 février au Royaume-Uni, le 11 aux USA, mais n’atteint que la 2ème place des charts, coiffé au poteau par les Beatles.
On trouve ça sur différentes compilations, à commencer par “Big Hits (High Tide And Green Grass) “et vous connaissez mon affection pour la compilation “Singles Collection : The London Years” en 3 cd. Pour ceux qui voudraient une version en public, il y a un concert enregistré à Newcastle en octobre 1966, qu’on trouve sur “Got Live If You Want It”, paru en décembre 1966.
Cela dit, je me souviens très bien qu’ils ont joué “19th Nervous Breakdown” quand je les ai vus pour la première fois, à l’Olympia de Paris, le 29 mars 1966. Ça ne me rajeunit pas, kids !

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