Je vous avais déjà signalé tout l’intérêt que je portais à cette jeune Norvégienne lorsque j’avais chroniqué la chanson-titre de son album précédent*. Son 5ème album**, dans la continuité du précédent, car élaboré en étroite collaboration avec le poly- instrumentiste Lars Horntvert, est au moins aussi réussi.
J’en veux pour preuve cette très sombre chanson, “The Silicone Veil” qui couronne un album brillant de bout en bout, certainement l’une des révélations de cette année 2012.
La première chose qui frappe, c’est bien sûr, l’exceptionnelle qualité de la voix de la blonde Susanne, avec, chose frappante pour qui a l’habitude des critères de production des musiques actuelles, une utilisation très parcimonieuse des effets de type réverbération ou autres, destinés à magnifier la voix de chanteurs ou chanteuses qui en ont parfois un besoin vital. Rien de tel, ici ; la voix de Susanne Sundfør se présente dans une nudité de bon aloi qui la rend encore plus impressionnante.
la chanson est introduite par un motif joué sur un Fender Rhodes***avant que la voix de Susanne, puis une instrumentation essentiellement électronique, y compris quand rentrent les cordes, ne vienne petit à petit faire culminer l’ensemble dans la supplication finale : “Let me out”.
Ce n’est pas faire injure à Susanne Sundfør que de lui dire qu’elle est la plus grande interprète de torch-songs actuelle. Susanne, héritière de Judy Garland ou Peggy Lee ? Pourquoi pas !
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*voir ma chronique de “The Brothel
**je ne connais pas les 3 premiers, peut-être réservés au marché norvégien.
***ou sur un outil électronique qui en restitue le son.

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