“Backchannels” est le second single extrait de Jet Plane And Oxbow, et il permet d’aborder une facette un peu différente de cet album que d’aucuns ont jugé un peu trop racoleur. Je précise tout de suite, s’il en était besoin,*que ce n’est pas du tout mon avis et que cet album n’est certainement pas celui d’une quelconque concession à la mode ou aux lois du marché.

La batterie est, certes, martiale, s’accordant à la tonalité générale du disque que Meiburg a toujours décrit comme un disque de protestation. Quand on connait ses travaux en ornithologie et son constant souci de la protection de la nature, on ne peut qu’acquiescer à cette revendication.

Je ne suis pas certain d’avoir compris le sens exact du texte de “Backchannels”, qui me semble pourtant refléter ces préoccupations écologiques, mais, quoi qu’il en soit, il s’agit d’une composition d’une qualité suffisante pour en faire l’un des titres majeurs de toute la discographie de Shearwater. Cette obscurité (pour moi) du sens me permet d’accéder à un autre sentiment que dégage cette chanson, et qui relève plutôt de la tendresse, voire de la compassion. Je fais peut-être tout à fait fausse route, et votre lecture pourra être différente ; c’est pour cette raison que j’ai choisi d’illustrer ma chronique avec une vidéo en public. On y reconnaît Jonathan Meiburg (chant, guitare), Emily Lee (claviers, chant), Lucas Oswald (guitare, chant), Sadie Powers (fretless bass) et Josh Halpern (batterie) ; c’est d’une maîtrise impressionnante.

*voir mes chroniques de “Pale Kings”, “Quiet Americans”, ainsi que toutes celles concernant Shearwater

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