Je me demande bien pourquoi je ne vous ai pas signalé le très réussi premier album de ce duo suédois, Maria Lindén et Fredrik Balck, qui a emprunté son nom, I Break Horses, à une chanson de Bill Callahan. Quoi qu’il en soit, si vous avez un jour ce Hearts (2011) entre les mains, écoutez-le, et vous ne pourrez qu’être charmés par ce revival shoegaze* parfaitement réussi.

Je m’étais même déplacé à La Flèche d’Or pour leur concert du 11 février 2012, et j’avais passé une excellente soirée.

Tout ça pour dire que lorsque est paru leur second album, Chiaroscuro, je me suis précipité dessus.

J’ai été un peu décontenancé, car nos deux Suédois avaient assez nettement fait évoluer leur style.

Mais comme je suis un garçon moderne, je me suis adapté, et cette synth-pop qui fleure bon les années 80 est plutôt bien faite. Les synthétiseurs, les batteries électroniques, les boucles, tout ça ne me pose aucun problème, et j’écoute “Denial” et tout Chiaroscuro avec un plaisir manifeste. Et ça ne tient qu’à une seule chose, que je ne cesse de répéter sous des formes diverses, chronique après chronique : I Break Horses sait écrire des chansons, des petits airs qui peuvent se fredonner en prenant sa douche, et c’est, soyez-en certains, le critère essentiel.

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*Si vous avez bien lu TOUTES les chroniques d’OldClaude, ce terme vous est évidemment familier. Dans le cas contraire, Internet est une mine de renseignements, même si j’ai personnellement une préférence pour la page 2488 du Nouveau Dictionnaire du Rock de Michka Assayas (Bouquins-ed. Robert Laffont)

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