C’est avec ce titre que s’ouvre le 5ème album studio de P J Harvey, “Stories From The City, Stories From The Sea”.

Il se trouve que, ce matin même, j’étais en train d’écrire une autre chronique, qui portait sur l’un des titres du 1er album de P J Harvey*. Huit années ont passé. Tout a changé (sauf son talent). Regardez-là, belle et sûre d’elle, dans une rue de New York, les yeux masqués par ses lunettes de soleil. Sur le livret du cd, que des photos prises pendant les séances de travail, en studio, avec ses deux fidèles musiciens, Rob Ellis et Mick Harvey.

Et le son de l’album, minutieusement produit, travaillé. Polly Jean nous le dit, en riant, dans une interview : “Je voulais que ce soit une œuvre belle, magnifique, somptueuse…”. Se battre avec les mêmes armes que les autres, être dans la compétition, et arriver première, voilà ce qu’elle voulait. Ne plus être une fille qui domine la musique indie, mais également l’une des plus grandes artistes de sa génération, toutes catégories confondues. Une star.

Et donc, dès “Big Exit”, on sait que c’est fait ! Cette intro, avec ces guitares qu’elle n’a laissé à personne d’autre le soin de tenir ! Et pendant ce temps-là, elle nous chante qu’elle veut tenir un “pistolet dans sa main”. Polly Jean ne craint plus rien ni personne, la concurrence est au tapis.

Et c’est aussi la raison qui fait que cet album est assez unique dans sa production, et qu’elle prendra, par la suite des voies un peu différentes, un peu moins commerciales et consensuelles. Elle peut faire ce qu’elle veut. C’est une star.

 

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*voir “Dress”

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