Allez ! Je n’y vais pas par quatre chemins : voilà l’un des 5 meilleurs albums de 1990. Et même si le single proposant cette chanson est sorti en 1989, je n’ai eu la révélation du génie des Sundays qu’en 1990.
Génie ? Vous y allez un peu fort. Grande réussite, talent certain, mais génie !..
Je maintiens. D’abord parce que, à part Can’t Be Sure, cet album offre 2 ou 3 autres titres renversants, et qu’à ce niveau-là, ce n’est plus le hasard heureux d’une mélodie bien troussée.
Ecoutez bien. Le batteur, Patrick Hannan, se contente de taper sur ses toms pendant 2 minutes et demie d’une chanson qui ne fait pas 3 minutes et demie. Le bassiste, Paul Brindley, n’intervient, lui, que pendant cette dernière minute. D’ailleurs cette chanson n’est pas fichue comme beaucoup d’autres, l’alternance couplet-refrain n’est pas respectée.
Ecoutez le guitariste, David Gavurin, par ailleurs compositeur ; il sublime cette chanson en créant autour du chant un accompagnement qui doit, certes, beaucoup à Johnny Marr des Smiths, mais qui n’a rien à lui envier. Ce garçon, qui formera bientôt un couple avec la chanteuse, fait partie des plus grands guitaristes des 90’s !
La chanteuse. Harriett Wheeler. Une voix qui ne ressemble à aucune autre, l’une des plus belles que l’Angleterre nous ai données, la voix que la Lolita de Nabokov aurait dû avoir, une voix de sucre d’orge ou de sucette à l’anis. Quiconque a entendu un jour cette voix, aura simplement envie de la retrouver, Dimanche après Dimanche.
Et, qu’est-ce qu’elle raconte dans Can’t Be Sure, votre Harriett ? Certainement des bêtises de petite fille. Jugez plutôt :
“Savez-vous, le désir est une chose terrible, la pire que je puisse trouver, mais j’ai confiance dans le mien”, et, plus loin, “et si je ne peux pas être sûre de ce que je veux, c’est ma vie”

Pas mal, pour une petite fille ?

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