Sourires gênés dans l’assistance : voilà qu’OldClaude remet ça avec Lana Del Rey, oubliant probablement que tout ce qui brille n’est pas or. Bon, j’avoue, ce disque n’est pas à la hauteur de ce que la jeune femme nous a proposé, précédemment. La production de Dan Auerbach, chanteur et guitariste des Black Keys n’est peut-être pas idéale pour Miss Glamour ; et un certain nombre de chansons sont oubliables. Amis du téléchargement, choisissez bien ! Pour ma part, tout en me confrontant au sombre regard de la belle sur la pochette du cd ─ photo noir & blanc, cette fois-ci ─, c’est la chanson d’ouverture qui me convient, la bien nommée “Cruel World”, écrite par Lana et Blake Stranathan.

Dan à la manœuvre, celui-ci ne pouvait pas choisir une autre option que de mixer la voix au niveau des instruments, ce qui fait d’Ultraviolence (titre énigmatique, mais plutôt bien trouvé) un objet singulier dans la discographie de Lana. Et puis, bien sûr, plein de guitares. Lana en est toute dépaysée, mais en même temps ravie d’avoir remplacé la chantilly par un dessert flambé ; il subsiste un petit goût d’alcool, mais ça ne risque pas de faire tourner la tête, quand même. Quant au texte, un peu cliché, il évoque la relation amoureuse passée et déjà oubliée de “Crazy Lana” avec un quelconque bellâtre un peu trop accroché à sa poudre blanche. Le « I shared my body and my mind with you » est pas mal trouvé comme ligne d’ouverture, et, de toutes façons, j’estime que la première minute de la chanson est absolument sublime ; après, si je puis me permettre, il y a un peu trop d’écho sur la voix. Lana dit que c’est sa chanson préférée d’Ultraviolence. Lana, c’est super ! Je crois qu’on a les mêmes goûts ; téléphone-moi quand tu veux.

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