Je date ce “Lovestain” de 2005, mais, en fait, il y avait eu une première édition suédoise de ce morceau, en 2003. Cependant, le succès et la reconnaissance mondiale de Veneer, le premier album de González sont arrivés en 2005, du fait de l’édition britannique de cet album.

Élevé en Suède, à Göteborg, José, né en 1978, est le fils de réfugiés politiques argentins. Il a beaucoup joué dans des groupes de rock, avant de trouver sa voie et le succès, dans cette approche solitaire de la musique, ce qui l’a d’ailleurs conduit à interrompre un Doctorat de Biochimie.

José est un auteur-compositeur-interprète ; il s’accompagne lui-même à la guitare, laquelle est une guitare classique à cordes nylon*. Il écrit et compose la plupart de ses chansons, mais ne dédaigne pas parsemer ses albums de reprises, qu’il interprète en conformité avec le style qu’il s’est choisi.

Beaucoup de morceaux de Veneer mériteraient d’être chroniqués, mais j’ai choisi ce “Lovestain”, composé et écrit par González, car il est très représentatif de la manière de son auteur ; une guitare classique jouée de main de maître, en picking ; un chant calme, tranquille, à la limite du détachement. La version de Veneer est enrichie par des claquements de mains qui représentent l’accompagnement percussif idéal. Je ne le comparerais pas à Nick Drake, mais il fait, en tout cas, partie de la même lignée, et le concert du 4 mai 2006, au Point Éphémère, auquel j’ai assisté, n’a fait que confirmer tout le bien qu’on peut penser de ce jeune homme.

*Je connais un autre guitariste qui joue également sur guitare classique montée en cordes nylon : Mark Kozelek.

Print Friendly, PDF & Email