Je ne sais pas très bien comment ce single de Tomorrow est venu entre mes mains, pendant le mois de mai de cette belle année 1967, mais c’est miraculeux, parce que cette musique n’avait aucun succès, et il s’agissait du premier “single” d’un groupe inconnu, Tomorrow.

Ce groupe réunissait Keith West (compositeur de la chanson, et chanteur), John “Junior” Wood, le bassiste, John “Twink” Alder, à la batterie (qui rejoindra ensuite les Pretty Things) et le guitariste Steve Howe, qui connaîtra bientôt la gloire avec Yes.

Ces jeunes gens, enthousiasmés par leur rencontre avec Pink Floyd, ont l’ambition de se faire un nom dans le domaine de la musique “psychédélique”. Quant à l’inspiration du texte de leur chanson, elle vient d’un voyage à Amsterdam au cours duquel ils ont rencontré les “Provos” ; ces derniers avaient acheté une cinquantaine de vélos blancs qu’ils laissaient dans leur quartier, en libre-service, et qui préfiguraient (mais gratuitement !) le Vélib’ que nous connaissons.

Ils enregistrent à Abbey Road, dans le studio mitoyen de celui dans lequel les Beatles peaufinaient Sgt Pepper’s, avec Mark Wirtz comme producteur, et, bien évidemment, Geoff Emerick comme ingénieur.

La tonalité psychédélique de la chanson est fournie par le travail sur le son : la guitare est doublée, et surtout, la bande est jouée à l’envers ; la pédale charleston est également reproduite à l’envers.

Tomorrow enregistrera encore un très chouette single, “Revolution”, et un album que je ne connais pas, puis se séparera.

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