Le lac Besnard est une étendue d’eau du Saskatchewan, province canadienne d’origine des deux piliers de The Besnard Lakes, couple à la scène comme à la ville, Olga Goreas (basse, synthétiseurs, chant) et Jace Lasek (guitares), lesquels, après un petit détour par Vancouver sont arrivés à Montréal pour fonder The Besnard Lakes, à une époque où la scène montréalaise était riche d’un certain nombre de groupes (Godspeed You Black Emperor, A Silver Mt. Zion, Arcade Fire…) dont, d’ailleurs, certains membres participeront à cet album.
The Besnard Lakes Are The Dark Horse est le second album du sextette (Kevin Laing à la batterie, Richard White à la guitare, et un autre couple, Steve Raegele à la guitare et Nicole Lizée aux claviers, en plus des deux fondateurs), et il mérite vraiment d’être écouté, y compris avec ses imperfections.
“Devastation” est sans conteste le morceau le plus impressionnant du disque, avec ce riff de basse, que l’on doit à Olga, et cette recherche d’un son, que certains pourront trouver grandiloquent. Il faut dire que, pour l’enregistrement, Olga était entourée de deux autres bassistes qui jouaient en même temps qu’elle ; Steve Raegele jouait en compagnie de deux autres guitaristes ; et Kevin Laing martelait ses peaux en même temps que deux autres batteurs ! Quant à la voix d’Olga, elle s’harmonisait avec celles des cinq chanteuses du Fifth String Liberation Singers Choir.
Cette débauche de moyens produit son effet, et “Devastation”, qui louche du côté du “shoegazing”, mais également du prog-rock, voire du rock psychédélique fait sans doute partie de ce que l’année 2007 nous a donné de plus réussi, à condition, bien sûr, d’aimer ce genre de musique !…
