Ouh la la ! Dans quoi je me suis embarqué ? Je vous raconte sans détours, mais, je vous en prie, arrêtez de rigoler. Dans une compilation du magazine “Les Inrockuptibles” parue sous le titre “Un Printemps 2012”, je suis tombé sur ce titre, qui figurait sur le premier album d’une jeune chanteuse anglaise, “Birdy”. Je ne savais rien, et je ne sais toujours rien de cette Birdy dont le minois agréable et la jolie voix finirent par séduire des millions d’auditeurs et d’acheteurs, bref, ce qu’on appelle le grand public. Moi, je m’étais juste dit que la chanson était jolie, les arrangements, jolis, la voix, jolie, et la fille aussi. ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille : je ne supporte pas l’adjectif “joli”! Je n’ai rien contre Birdy à qui je souhaite beaucoup de succès, mais il fallait quand même que je reconnaisse que l’interprétation manquait d’épaisseur, et que pour un gars qui se pique d’avoir un peu de goût, je m’étais laissé séduire par un truc pas moche, mais disons-le, un peu clinquant, et, osons l’adjectif, légèrement putassier. Bon.
Comment allais-je m’en tirer ? C’est alors que, par bonheur, la lumière s’est faite, et que je me suis aperçu que “People Help The People” n’était pas une chanson de Birdy, mais une reprise d’un groupe indie anglais, Cherry Ghost, qui figurait sur leur album de juin 2007, “Thirst For Romance”. Je connais un peu Cherry Ghost, et mon programme de chroniques prévoit même que j’écrive un petit texte sur une de leurs chansons. En tous cas, je suis en terrain connu, et je me précipite pour écouter leur version : ça n’a rien à voir ; la joliesse a disparu au profit de ce que j’aurais envie d’appeler l’authenticité. Je ne vais pas épiloguer, ce n’est pas mon sujet, mais, merci Birdy de m’avoir aidé à préciser ce que je recherche dans la musique, merci de m’avoir remis dans le droit chemin, enfin, dans celui que je considère comme tel, car c’est celui qui me procure les plus grandes joies. Avec toi, c’aurait été un flirt sympa, mais, vois-tu, baby, je ne cherche que le grand amour…
