Promise And The Monster est le nom de scène de Billie Lindahl, une jeune Suédoise de Stockholm, multi-instrumentiste (guitare, violoncelle, flûte, orgue…) dont le premier album, Transparent Knives, est une franche réussite.

Ce “Sheets” qui ouvre l’album en est une belle illustration. Une guitare en arpèges et la voix de petite fille qui a beaucoup vécu de Billie, joliment réverbérée, comme si elle chantait dans une forêt hantée par des créatures féroces, la nuit. Un orgue, des percussions et une batterie sourde viennent accentuer le caractère un peu morbide de l’ambiance ainsi créée. Les voix se dédoublent, se pourchassent, finissent par s’approcher un peu trop près…

Ce disque ne ressemble en rien à ce que peuvent faire les Anglais ou les Américains avec un répertoire un peu semblable, et c’est ce qui fait son originalité et sa qualité, même si c’est la langue anglaise qui affirme, comme partout,  son impérialisme. Il y a, en particulier chez les Scandinaves, un très fort courant qui vise à créer une musique originale, qui, tout en empruntant les codes anglo-saxons, les pervertit et les tord d’une façon très singulière, de sorte qu’il arrive souvent que, de cette façon, les élèves dépassent les maîtres. J’ajouterais, pour rester dans ce domaine, qu’il est exceptionnel que des Français connaissent la même réussite, se contentant le plus souvent d’être des suiveurs, plus ou moins habiles.

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