Si vous vous souvenez bien, ce ne sont pas moins de quatre chansons que j’ai choisies pour vous exprimer mon admiration pour le premier album de Joan Armatrading, Whatever’s For Us*.

Mais pour son deuxième album studio, les choses avaient beaucoup changé, à commencer par la maison de disques, A&M, qui avait décidé de miser sur Joan Armatrading. Fini le folk à la guitare ou au piano, place aux orchestrations sophistiquées, sous la houlette du producteur Pete Gage. La séparation d’avec Pam Nestor**avait perturbé Joan, qui se considérait plus comme une auteur-compositeur que comme une interprète. Elle ne voulait, par exemple, pas être prise en photo, et c’est la raison pour laquelle la pochette de Back To The Night la montre de profil, à contre-jour.

Toutes ces raisons, tout ce malaise, expliquent sans doute que j’ai choisi la chanson de Back To The Night qui est la plus proche de l’esprit du premier album.

“Dry Land” est, en effet encore conjointement signée par Pam Nestor et Joan, et, à part un peu de synthétiseur Moog, joué par le producteur, il s’agit simplement de Joan, s’accompagnant au piano.

Mais, voilà ! Une fois de plus, on se retrouve en face d’une mélodie dont la puissance et la beauté emportent tout sur leur passage, et il était inconcevable que ce “Dry Land” ne figurât pas ici, même s’il n’est pas représentatif de la direction que Joan se préparait à prendre. Il fut d’ailleurs choisi comme “single”. Une concurrente sérieuse au titre de “l’une des plus belles chansons jamais écrites” !

*”Whatever’s For Us”, “My Family”, “It Could Have Been Better” et “Visionary Mountains”.

**Voir “My Family”.

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