Il y avait d’abord eu “Country Honk”, sur Let It Bleed (1969), une chanson un peu parodique, à la Hank Williams/Jimmie Rodgers, suivant les termes de Keith.

Mais, certainement sous l’influence du jeune Mick Taylor qui venait de quitter John Mayall’s Bluesbreakers pour prendre la place laissée vacante par l’éviction de Brian Jones, la chanson s’est transformée pour devenir ce dernier single des Stones des 60’s, et, accessoirement, leur dernier numéro 1 dans les “charts” britanniques, sorti le lendemain de la mort de Brian.

C’est la raison pour laquelle le concert de Hyde Park du 5 juillet 1969 s’est transformé en un hommage ─ assez ambigu, il faut dire ─ à Brian, et que c’est ce jour-là que, pour la première fois, j’ai vu ce nouveau Stone, et qu’il a interprété “Honky Tonk Women” pour la toute première fois, en public.

HTW, c’est d’abord la “patte” du producteur Jimmy Miller, et sa cloche de vache qui donne le tempo avant que Charlie ne rentre (pas complètement dans le temps, d’ailleurs), vite rejoint par la guitare 5-cordes en open de Sol de Keith, qui vient lier tout ça.

On entend aussi le piano de Ian Stewart, les cuivres de Steve Gregory et Bud Beadle, la basse de Keith (dans les refrains, car il n’y en a pas dans les couplets), les chœurs d’un trio vocal féminin, Reparata & the Delrons, mais également Nanette Workman et Madeline Bell.

Évidemment, les grandes interprétations publiques de HTW trouvent leur place pendant “l’ère Mick Taylor”, et on signalera, en particulier, le concert du Madison Square Garden du 27 novembre 1969, immortalisé par Get Yer Ya-Ya’s Out!

Quand je les ai revus aux Abattoirs de Paris le 5 juin 1976 (Love You Live – 1977), l’honnête Ron Wood avait pris la place de Taylor, et le souvenir que j’en ai commence à s’effacer un peu…

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