Voilà ce qui justifie, selon moi, le travail que je me suis imposé en commençant ce blog. Pourquoi chroniquer Gloria, Suburban War, My Generation ou Penny Lane ? Tout le monde connaît, et mon petit commentaire n’est qu’une pierre minuscule ajoutée à un édifice qui tient debout depuis longtemps, et sans mon intervention !
Mais, quand je découvre, sur une compilation, une chanson, pas très connue, par un groupe à peu près inconnu, et que j’ai peut-être l’occasion de la faire découvrir à 100 personnes, ou simplement à 50, à 10, à 3, voire à une seule et unique personne, et que celle-ci est touchée, émue, bouleversée, eh bien, voilà qui justifie mes efforts, et qui les récompense.
Et donc, cette petite chose triste, mais douce comme une peau de bébé (aphorisme que je viens d’inventer : une vie a besoin de 10 chansons joyeuses, mais elle exige 100 chansons tristes), ouvre le 1er album de Electric Music aka, “North London Spiritualist Church”, formé par un ancien journaliste, Tom Doyle, qui compose et qui chante, aidé par un copain un peu ingénieur.
Je crois que l’instrument qu’on entend depuis le début est un accordéon diatonique (merci de rectifier, si je me trompe), accompagné par des arpèges de guitare, une batterie électronique, la voix de Doyle. Que dire de plus, sinon que c’est sublime ?
Un second album en 2003, et puis adieu Electric Music. Personnellement je n’ai jamais entendu quoi que ce soit d’autre que cette chanson. Ce n’est pas très important. Tom Doyle, avec ce “If The Good Times Are Killing Me” avait accompli ce qui devrait être le but d’un être humain : apporter un peu de beauté, dans ce monde.

La chanson est disponible sur le web.

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