Le Nouveau Dictionnaire du Rock de l’excellent Michka Assayas ne mentionne même pas les Cosmic Rough Riders.

Et pourtant, les cinq albums des CRR sont autant de perles dans ma discothèque, et dire qu’ils sont des clones de Teenage Fanclub ne règle absolument pas le problème. D’abord, parce que ce n’est pas vrai, et ce n’est pas parce qu’ils viennent de Glasgow, tout comme TFC, qu’il convient de les mettre dans le même panier.

Daniel Wylie est l’homme important, compositeur, chanteur, guitariste des 3 premiers albums, et “Enjoy The Melodic Sunshine” est un chef-d’œuvre de pop heureuse et estivale, ranimant avec beaucoup de talent les harmonies et les guitares des Byrds, de Big Star, des Beach Boys.

Malheureusement, Daniel Wylie décide de quitter le groupe*, laissant Stephen Fleming aux commandes. Celui-ci, bravement assume le rôle de leader tant au niveau du chant qu’au niveau de l’écriture et de la production, et “Too Close To See Far” est un nouveau chef-d’œuvre, au point que j’ai l’intention d’y consacrer plusieurs chroniques.

“Kill The Time”** est une magnifique illustration de cette pop à guitares dont je notais, plus haut, les racines ou les influences. Agrémenté d’un petit synthétiseur aigrelet qui vient nous dire que CRR ne sont pas de simples suiveurs, Fleming déroule une mélodie lumineuse magnifiée par ces guitares qui sonnent comme si elles étaient nourries par le soleil californien.

Il faut remercier Stephen Fleming, ainsi que Mark Brown, James Clifford et Gary Cuthbert d’avoir relevé le défi du départ de leur leader, et surtout, de l’avoir surpassé.

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*Il a fait une carrière solo dont j’ai suivi un certain nombre d’étapes, mais qui ne m’a jamais vraiment convaincu ; un double gâchis.
**La vidéo de cette splendide chanson n’étant pas disponible sur YouTube, je vous invite à chercher un téléchargement, ou mieux, à vous procurer Too Close To See Far.

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