Sur cet inépuisable “Michigan”, une nouvelle chanson qui manifeste la foi profonde, sincère, mais inquiète de Sufjan.
N’étant pas un grand spécialiste de ces questions spirituelles, je ne m’étendrai pas sur cet aspect des choses et je me focaliserai sur la musique, qui est splendide.
L’ ensemble de la pièce dure 9 mn 23, et on peut y reconnaître trois parties. La première partie réunit la voix de Sufjan et celle de ses choristes, Elin et Megan Smith, ainsi que John Ringhofer, qui chantent à l’unisson. Mélodie simple, recueillie, chantée ou plutôt murmurée, accompagnée par un piano et des guitares.
Après 5 mn 40 commence la seconde partie, marquée par l’entrée du trombone de John Ringhofer. Le chant s’est fait plus impérieux, fait d’onomatopées.
À 7 mn 40, les voix disparaissent remplacées par les trompettes de Stephen Halker.
Je vous rappelle que tout cela a été écrit, enregistré, joué, arrangé, produit par Sufjan Stevens, avec un matériel amateur, et principalement dans des appartements.
Si on me dit que Mozart a eu besoin d’encore moins de choses je ne trouverais pas la comparaison idiote.
